ABATIS : s.m.
Membre : - Grand abatis, favorable aux faucheurs.

ABALÉ : v.a.
Faire descendre, mettre en bas.
- No pétchè l'est tout abalé pa ch'vint.

ABATTE : v.a.
Abattre ;
- Abatt'un abe. Oz'z'allons n'n'abbatt'.
L'idée d'en faire beaucoup.

ABATOUÈR : S.m.
Abattoir :
- Endroit où on tue les bêtes. M'ner ses bêt's à l'abatouêr.
Mener son cheptel dans de mauvaises conditions.

ABAT-FOIN : s.m.
Trappe d'un grenier sur une étable, où l'on jetait le foin aux bêtes.

ABE : s.m.
Arbre ;
- Ch'vint l'o foait tchér ém'n'abe.
Arbre de transmission :
- Abe d'machine.

ABISTOTCHÉ :adj.
Mal accoutré :
- C'mint qu't'es abistotché, t'es pir' qu'un ouret.
Comment es-tu habillé ?
- Tu es pis qu'un vacher ou commis de ferme.

ABLOUTCHETT' : S.f.
Lacet : - Nue t'n'abloutchett', tu vos t'inch'per d'dins.
Noue ton lacet, tu vas t'enchevêtrer dedans. V. Acoérion.

ABLOUTCHER : V.n.
Nuer : - Passer dans une boucle.

ABOLE ; S.f.
Entrave que l'on mettait au paturon du cheval pour le retenir.
- Oz zo été obligé d'ii mette un intrave pour l'impetcher de s'sauver.

ABON'MINT : s.m.
Abonnement :
- M'n'abonn'mint au Progrés Agricole i l'est a poéyer.
Mon abonnement au journal agricole est à payer.

ABORNER : V.a.
Mettre des bornes à un champ. - Em'piéche a l'est borné.

ABOTS ; s.m.
Abats : - Pieds, rognons, foie d'animaux abattus. V. Tripaille, Boudinée.

ABOUTER : v.n.
Aboutir : - Em'piéche al'aboutit a c'min.
Mon champ se prolonge jusqu'au chemin.
Adj.
Abouté : - Em'n'abcès l'est abouté. A maturité (prêt à crever).

ABOUTS : s.m.
Fin d'un champ se terminant au bout d'un chemin ou d'un autre champ.

ABRÉGEANT : adj.
Travail abrégeant, facile :
- Etoait abrégeant j'y ai gagné des sous.

ABRUVER : v.a.
Abreuver :
- T'iros avruver chés vieux. Tu iras donner à boire aux veaux.

ABRUVOÈR : s.m.
Abreuvoir : endroit où les bêtes boivent, auparavant celles-ci buvaient dans les grandes mares communales.

AC ! int.
Marque le dégoût :
- Que salop'rie ! Que c'est mauvais !

ACATER ; v.a.
Acheter :
- J'ai acaté énn'vaque ach'franc martché, j'y ai coère tombé.
J'ai acheté une vache au franc marché, j'ai bien réussi.

ACCESSOÈR'S : s.m.
Complet : - 1 l'o acaté un pressoèr avec ses accessoêr's.
Il a acheté un pressoir et son complément. V. Attrintchillages.

ACCORE : s.m.
Etai : - Mets un accore pour maint'nir et'moa.
Mets un étai pour maintenir ta meule. V. Teute.

ACCORD : s.m.
- 0 z'ont foait un accord. Li prend chés terres, pi mi l'moaison.
Nous avons fait un accord. Lui prend les terres, moi la maison.

ACCOUER : v.a.
Attacher des chevaux à la queue l'un de l'autre, de manière qu'ils marchent en file.
- Au momint d'chés foéres, o voyoait des poulains accoués.

ACCOUPE : s.f.
Lanière de cuir qui attache la battière au manche du fléau (métier).
- Em'n'accou'a l'o cassée, j'vos vir si ch' gorrier peut me l'raringer.
J'ai cassé ma lanière et vais voir si le bourrelier peut me la réparer.
Les peaux d'anguilles servaient de remplacement. V. Aloèse.

ACCOUVER : v.a.
Préparer le nid d'une poule, pour que celle-ci puisse couv°r.
V. Piontcher.

ACCRU : s.m.
Rejeton produit par des racines provenant d'un bois et envahissant la terre cultivable.
- I l'invahit em'piéche avec ses accrus. V. Riez, t'ssater.

ACHALANDÉ : adj.
En possession :
- I l'est bien achalandé, i l'o tout ch'qui feut.
Cultivateur ayant un matériel moderne.

ACHELLE : s.f.
Aiselle :
- T'nir s'n'écardonnoèr sous s'n'achell' pour foaire énn' cigarette.
Tenir son échardonnoir sous son bras, pour faire une cigarette.

ACHIFERNURE : S.f.
Rhume des foins. - J'ai attrapé l'achifernure. V. Niflette.

ACHOQU'LÉ : adj .
Récolte versée par un tourbillon et recouverte par les mauvaises herbes. - J'vos avoér du travail, min blé l'est touillé.
Achoqu'ier : couper en petits morceaux.

ACH'T'HEURE : adv.
Maintenant : - Ach't'heure o peut s'erposer o l'o bien mérité.
Maintenant on peut se reposer, on l'a bien gagné.

ACHUCHONNÉ'S : adj.
Etre en association :
- I s'sont achuchonnés insann' pour foaire leu travail dins chés camps. Ils sont groupés pour faire leur travail ensemble.

ACLITCHER : V.a.
Faire tomber la cliche.
- Os-tu bien aclitché l'port' ed'chés vieux ?
As-tu bien fermé la porte de l'étable à veaux ?

ACOÉRION : s.m.
Boucle métallique ou fermeture par lacets fixés dans le haut du tablier.
- Laich'mé mett mes z'acoérions. Laisse-moi prendre mon temps.

ACOINTANCE : s.m.
Accord, douteux ; - I y o des accointances la d'sous.
Vous avez des accords ensemble.

ACORON : s.m.
Pièce de harnais qui retient le timon au cou du cheval.
- Tu mén'ros ch'l'acoron à toheude. Tu mèneras l'harnais à coudre.

ACRE : s.f.
Mesure agraire usitée autrefois en France et valant 52 ares.

ACOUF'TER : v.a.
Recouvrir, envahir : - Mes bett'raves sont acouf'tés par chés sinves.
Mes betteraves sont recouvertes par les sanves.

ADÉ : int.
Au revoir : - Adé ! Bon débarras.

ADITÉ : adj.
Habituel : - J'ai énn'plache aditée. Un endroit attitré, désigné.

ADIA OU DJA : Ordre donné à un cheval pour qu'il tourne à gauche.
- Ahit à dia. Aller de tous côtés écouter sans raisons.

ADLIBE : adj.
Valide :
- Etant adiibe o peut coère ez'débrouiller, mais l'pir, ch'est quant oz'z'est viux, o n'est plus adiibe.

ADOS : s.m.
Terre apportée en talus contre un mur ou pour couvrir les silos de betteraves.
- Mets de 1'terre contre ch'mur de t'grange pour impétcher el l'ieu d'passer.

AFFÉNER : v.a.
Pourvoir du fourrage aux bêtes.

AFFÉNAGE ; S.f.
Action de donner la pâture aux bestiaux.
- Os-tu donner ch'qui feut à chés bêtes.

AFFERMAGE : S.m.
Action d'affermer.

AFFERMER : v.a.
Donner ou prendre en fermage. - J'ai loué 1'ferme tchot Bâtisse.

AFFILÉ (D') : adv.
Consécutif : - Vlo deux jours d'affilé qui pleut.
Voilà deux jours consécutifs qui pleut.

AFFRICHE : v.a.
Laisser une terre en friche. V. Gatchère.

AFISTOLER : v.a.
Se blesse légèrement :
- I s'est afistolé un mole as'main. V. Affolé.

AFFLATER : v.a.
Caresser :
- Afflater un g'vo. Caresser un cheval.
- Afflater quelqu'un. Hypocrisie.

AFFOLÉ : V.p.
Accidenté :
- I l'est tcheut d'l'voéture, pis i s'est affolé a s'gambe.

A FORCHE : loc.
A force : - A forche d'atténn', i l'a fini par s'in aller.
Las d'attendre, il finit par partir.

AFORÉE : S.f.
Ration de fourrage que l'on donne aux bêtes.

AGACHE : n.f.
Pie (corvus pica).
- Ez'zagach's i vienn'tnt voler mes gueugues.
Les pies viennent voler mes noix.

AGAMBÉE : S.f.
Enjambée : - I f'soait d'z'agambée comm'ed'z'avant midi d'été.
Faire des grandes enjambées.

AGE : n.f.
Pièce de fer auquel se tient le soc pour le système de la charrue.
- Prénn'ed'1'âge. Vieillir.
- 0 n'est point viu sans âge. Avoir de l'expérience.

AG'VALER : v.a.
Enfourcher, monter ; se mettre en califourchon.
- Feuloait l'vir ag'valé sur no g'vo, o z'euroait dit : un pierrot sur un mont d'crott's.

AGIS : s.m.
Endroit :
- I connaissoait ez'z'agis, i l'introait dins no moaison comm'i voloait.
Avoér ses z'agis. Avoir ses habitudes.

AGLAVER : V.a.
Affamer, assoiffer :
- I boèt comm'un coèchon pis maqu' comm'un vieu.
Avoir grand faim et soif. V. Avaler.

AGRARIAT : n.m.
Partage des terres entre ceux qui les cultivent.

AGRIPPER : v.a.
Saisir, attraper, voler.

AGRIPPEUX : s. f.
Voleur :
- Ch'est un agrippeu, i n'iaich'er'rien traîner.
Personne dont il faut se méfier, v. Ratrucheu, Escogriffe.

AGROUILLÉ : adj.
Accroupi : assis sur ses talons.
- Agrouillé a dégermiyonner des pèmm's ed'. terre.

AHEURÉ : adj.
Régler son temps :
- J'en'sus point aheuré, j'ai 1'temps. Prendre son temps.

AHIT', AHIT' : int.
Se dépêcher, courir :
- Ahit'à dia. Aller de tous côtés sans détermination.

AHOTCHER : v.a.
Accrocher : - Ahotcher ch'combe.
Accrocher le câble de la charrette, lorsque celle-ci est chargé.

AHOTCHOER : n.m.
Crochet en bois, se trouvant sous l'appentis de l'écurie, où l'on accrochait les colliers des chevaux et les liens de paille.
- Ch' l'ahotchoèr ed'bos étoait matché a vers.

AHU : s.m.
Ahuri,hébété : - T'es lo comm'un ahu ! V. Etombi.

A HUE : int.
Mot pour commander à un cheval pour tourner à droite, v. Heu-ji-heu.

AÏAUT : n.m.
Narcisse des près, font leur apparition dans les pâtures au printemps, teintant celles-ci de jaune.

AIDJUILLON : s.m.
Long bâton muni d'une pointe de fer, pour piquer et faire avancer les boeufs. Pendant la guerre 39/45 les cultivateurs ont du se servir des boeufs en remplacement des chevaux, et purent ainsi manier l'aiguillon, partie pointue au milieu d'une boucle.

AÏE ! int.
Plainte : - Que d'mau, pis coére moèrir. Ah aie ! Que malheur.

AIGNEU : s.m.
Anneau : - Aigneu d'attell'. Cercles en fer ou maille que l'on accrochait, à divers instruments aratoires ou hippomobiles

AIGNEUX : n.m.
Petit de la brebis qui bien souvent met bas deux agneaux. V. Antenouése.

AILLE : n.m.
Cep ; partie ou arbre sur lequel coulisse le croisillon. V. Age.

AINGLER : V.a.
Agneler :
- No berbis a 1"vient d'aingler deux aigneux. Mettre bas. V. Enneler.

AIRE : s.f.
Partie intérieure de la grange, où l'on battait le grain.
- J'ai mis min grain dins ch'l'aire ed'grange. V. Batt'rie.

AÏUX : n.m.
Aïeul, ancêtres': - Ah ! Mes aïeux, exclamations, recommandations. V. Gins

AIYUDE : s.f.
Aide : - J'vos n'in profiter 1'temps qu'j'ai d'l'aiyude.
Faire un gros travail.

AJINCER : v.a.
Arranger, réparer :
- Min bénieu l'o cassé, j'ai du ajincer quéqu'cose.
Mon tombereau étant cassé, j'ai du le réparer. V. Ingigner.

AJOUC : int.
Appel pour inviter les poules à se jucher. V. Joutcher.

ALADON : loc.
Parce que, pour cette raison :
- Ch'est aladon qu'tu m'él'ec'mand', qu'éj'n'él'frai point.
C'est la raison pour laquelle, tu me commandes, que je ne l'exécuterais pas.

ALATCHÉ : adj.
Détendu ;
- Ch'combe i l'est alatché ; i feut l'ertinde. Il faut le retendre.

ALEDJEUS : S.m.
Qui discute : - Ch'est un aledjeu, i l'o toujours quéqu'cos'a r'vir, i n'yi point moyen d'el l'ec' mander.
Il aime bien discuter et n'aime pas être commandé. V. Forte tête.

ALÈVE : s.f.
Elevage, jeune veau ou autre :
- J'ai pus d'dix alèves dins m'n'étabe. J'ai plus de dix veaux en élevage.

ALIGN'MINT : S.m.
Alignement, limite :
- Enn' grang' a l'est frappé d'align'mint, je n'peux point l'raringer.
Grange qui ne peut être réparée, sans en demander l'autorisation pour l'alignement ( plan ou projet ).

ALINCONTE : loc.
Auprès, contre :
- Tu mett'ros z'z'outis alincont' el grange.
Tu mettras les outils (charrue ou autres) contre la grange.
A côté : - Alincont' d'ech'blé. A côté du champs de blé.

ALINTOUR : loc.
Autour : - I 1'o torné à 1'intour de 1'cour pour chercher un ramon.
Il a tourné dans la cour pour chercher un balai.
- Z'zaïintours. Pays voisins.

ALISE : S.f.
Galette plate : faite de farine et de beurre qui bien souvent était faite de reste de pâte lors de la fabrication du pain.

ALLONGE : n.f.
Pièce qui unit les deux trains d'un chariot.
- Ahoque tin sieu ach'ereuchet.

ALOETTE : n.f.
Alouette :
- Alouda arvensis. - Tu varos à 1'cache az'zaloett's.
Tu viendras à la chasse aux alouettes.

ALOÈZE : s.f.
Morceau de cuir souple :
Qui relie le battoir au manche du fléau (métier). V. Accoupe.

A L'OUILLE : adj.
En quantité :
- El' l'énée chi, i yô ieu d'z'héricott's al'ouille.
Cette année, il y a eu des pommes de terre en quantité.

ALUCITE : s.f.
Genre d'insecte lépidoptère, sorte de teigne qui attaque le grain.

AMADOU : s.m.
Briquet à amadou :
Substance spongieuse, qui à l'aide d'une pierre donnait le feu.
- J'ai brûlé ém'poche avec min brichet à amadou.

AMADOUER : v.a.
Tromper quelqu'un par de belles paroles.
- J" m'sus laiché amadouer, pis j'ai été r'foait avec sin vieu glaireux ; ej'n'ai pus qu'al'l'er vind'ach'teur.

A MALAISE : adj.
A plus forte raison :
- Oz z'est g'lé ach' momint chi à malaise in plein hiver.
On est gelé en été, à plus forte raison en hiver.

AMBLE : adj.
Allure d'un cheval qui se déplace en levant en même temps les deux jambes du même côté on dit qu'il va l'amble. Jument ambleuse.

AMÉR : s.m.
Vésicule du fiel de quelques animaux.
-I l'o oblié d'inl'ver 1'l'amer, ch'lapin l'étoait immangeable.
Il a oublié d'enlever la vésicule du lapin, et celui-ci était immangeable.

AMEU : adj.
Surexcitation :
- No jument a l'est in ameu. En chaleur. Notre jument est en rut. V. Cache.

AMEULONNER : v.a.
Mettre en meule, le foin, la paille ou les céréales moissonnées.
V. Moua.

AMIND'MINT : s.m.
Amendement :
- Em' terre a l'o b'soin d'amind'mint, a l'est déqueuchée, i l'est temps qu' j'y méch' de 1'marne.
Ma terre demande à être amendée. V. Aminder.

AMINDER : v.a.
Amender, fumer, mettre du fumier :
- J'iai bien amindé ch'est pour y mett' des bett'raves.
J'ai bien fumé, c'est pour des betteraves.

AMODIATEUR : S.m.
Qui prend une terre à ferme. - J'ai foait un bail.

AMODIER : v.a.
Affermer : prendre en fermage une terre moyennant une redevance en denrée ou en argent.

AMONT : s.m.
Vent du Nord-Ouest, apportant des pluies abondantes.
- Vint d'amont. Vent d'amont.

AMOUILLANTE : adj.
Se dit d'une vache à terme, prête à vêler.

AMPOULE : S.f.
Tumeur ou poche remplie d'eau :
- I l'o attrapé d'z'apoul' in fourtchant des bottes.
Il a attrapé des ampoules ( accumulation de sérosité sous l'épiderme ) aux mains. V. Cloques.

AMUSETTE : adj.
Paresseux :
- Ch'est un "amusette". Personne qui prend tous les prétextes pour ne pas travailler. V. Longivo.

ANDOUILLE : s.f.
Boyau de porc remplit de tripes, d'intestins, ou de chair du même animal, qu'on accrochait à la poutre de la buanderie, après les avoir fumée. Une chanson ainsi composée, accueillait les invités qui arrivaient un peu tard ou par moquerie.
- Si t'étoais v'nu t'euroait mingé d'1' andouille, comm'tu n'es point v'nu, a l'o resté pindu al'coin d'no fu, turlututu, capieu pointu.
Si tu serais venu, t'aurais mangé de 1'andouille, comme tu n'es pas venu, elle est restée pendue, au coin du feu, turlututu, chapeau pointu.
Adj. Se dit d'un individu très timide.
- Que 1'andouille, que grand dépindeu d'andouille.
Quel gars, quel imbécile.

ANGÉLUS : sm
Sonnerie : matin et soir jusqu'en 1948 l'angélus était encore sonné à la corde par le bedeau Corroy Alfred dit " Totomme " ensuite par son épouse, et midi jusqu'en 1969 par le petit fils de ceux-ci du nom de Cordellier René. En novembre 1970, le Conseil Municipal, décide de faire électrifier la sonnerie des cloches. La sonnerie de l'angélus se fait le matin à 7h30 et celle du soir à 18h30. Midi étant sonné à 12h. Ces sonneries sont encore maintenue seules les horaires ayant changés, autrefois l'angélus était sonné à 5h et 20h ce qui faisait dire à celui qu'était matinal " j'étoait l'vé d'vant l'angélus ". Les cultivateurs du pays appliquaient ce slogan.
- Matineux comme un aloette qu'intind sonner l'angélus.

ANGROIS : s.m.
Petit coin de fer que l'on enfonce à travers l'oeil d'un marteau ou autres dans le bois, afin d'affermir le manche.

ANICHER (S) : v.n.
Se blottir :
- Mes poulets sont bien anichés sous l'mére.

A NONNE : adj.
Au matin ; à la première heure. V. Timpe.

ANTENOÈS : s.m.
Mouton d'un an, recherché pour la boucherie.

ANTENOÈSE : S.f.
Brebis de deux ans.

AOUT'RON : s.m.
Journalier :
Loué pour le temps de la moisson, on dit également " aoûtier ".

APAT'LER : v.a.
Donner la becquée : - Mes pigeons port'nt à l'apatlée.

APCÉS : s.m.
Abcès ou furoncle :
- J'ai été pitché par un cardon, j'ai un apcés au bout d'min doègt.
J'ai été piqué par un chardon, et j'ai attrapé un abcès au doigt.

APLATICHEU : s.m.
Appareil mu par un moteur, servant à aplatir le grain, l'avoine en principe. V. Concasseur.

APRÉS-EUT : adv.
Automne : - Après le mois d'Août ( la moisson ).

APRÉS-NONNE : adv.
Dans le courant de l'après-midi, j'irai aprés-nonne, vers le soir.

APPINTIS : s.m.
Appentis :
Petit toit à une pente appuyé à un mur, tandis que les parties inférieurs sont soutenues par des poteaux ( sert de remise aux voitures ou chariots ). V. Halette, rabattu, avanché.

ARAIRE : s.m.
Charrue en bois sans avant-train (ancestrale).

ARBALÈTE : n.f.
Arc en acier dont la flèche est l'arbalète, lancée avec vigueur elle file ce qui fait dire : filer comme une arbalète.

ARCHELLE : s.f.
Lien effectué avec une branche de noisetier que l'on tordait et qui servait à lier les fagots.
- Se comm'énn'archelle. Grand et maigre.

ARDILLON : S.m.
Pointe de métal au milieu d'une boucle pour arrêter la courroie.
- Emm' blouqu'a n'est mi cassée, ch'est l'ardillon.

ARE : s.m.
Unité de mesure pour les surfaces agraires remplace la perche carrée, qui équivalait à un peu moins de deux perches carrées de 22 pieds de côté " un pied avait 12 pouces de long ". L'are vaut 100 m2 qui équivalait à un carré de 10 m de côté ou décamètre, il a pour multiple, l'hectare ou hectomètre carré et pour sous multiple le centiare (ça) ou m2.
V. Vergue, quartier, jomé.

A R'BOUT : loc.
A rebours :
- 1 foait tout à r'bout du boén sins". Il fait tout à l'envers.

A R'BROUSS' POEILLE : loc.
A 1'envers :
- T'inhouvell'à r'brouss' poeille.
Tu ramasses le foin à l'envers de la coupe.

AREYER : v.n.
Enrayer les roues d'un chariot ou autre véhicule à l'aide d'un sabot ou frein. V. Aréyoèr.

ARÉYOÈR : S.m. i
Dispositif de freinage à l'aide de sabots ou patins.
- App'lé vulgairement " mécanique " tu donn'ros un queup d'mécanique.

AROÉYER : v.a.
Ouvrir le premier sillon d'un champ lors d'un labour.
- J'ai inroéyé ém'piéche ach'Roéyon Mariblon.

ARLIBOSE : n.f.
Pomme de terre du nom anglais Early-res, très recommandée en 1920.
- I l'o un nez comm'énn' arlirose. Il a un nez rouge comme une Early-res.

AROTCHER : V.n.
Enflammer, gonfler :
- L'pis d'no vaqu'est arotché. Après le vêlage, cela arrive très souvent, c'est ce qu'on appelle la " Mammite ".

ARPENT : s.m.
Mesure agraire des Gaulois, de 30 à 51 ares selon les régions.

ARPÉTE : s.m.
Jeune débutant en culture. - Tu files comm'un arpéte. V. Arbalète.

ARPINTAGE : S.m.
Mesurage de la superficie des terrains.

ARPINTER : v.a.
Action de mesurer la surface des terres.
- J'ai foait arpinter ch'coin d'terre qu'javoais acaté, im'mén' n'in mantchoait quasimint énn'vergue.

ARS : adj.
Ne se dit que des jambes de cheval. - Le saigner des quatres ars ( membres ).

ARTCHER : v.a.
Faiblesse, ne plus pouvoir travailler :
- 0 voèt qui vieillit, in'n'peut pus artcher. Avoir des difficultés à marcher.

ASSISE : s.f.
Quantités de pommes écrasées, qu'on plaçait dans le pressoir, d'une contenance de deux à trois sommes ( 400 à 600 Kg). V. Somme.

ASSOLEMENT : s.m.
Successions méthodiques de cultures pour obtenir du sol, les meilleurs résultats possibles sans l'affaiblir. V. Gatchère.
Trois cycles annuels, blé, avoine, tubercules

ASTEUS : adj.
Astucieux, débrouillard : - Tu pari's d'un asteus, er'rien n'ii foait peur.
V. Wépe.

ATAMPI : v.n.
Mettre debout :
- Atarrpir du fourrage.
Mettre les houveaux de foin en demoiselle. V. Cabotins, cahot.

ATCHIÉNI : adj.
Travailler avec ardeur, sans relâche :
- Ches batteus in grange étoait'tnt atchiénis ach" l'ouvrage.

ATCHIT : s.m.
Laissez-passer ; acquit :
Pièce de régie qui accompagnait une denrée que l'on menait au moulin; un n'atchit d'blé.

ATERMOYER : V.a.
Retarder le terme d'un paiement.

ATTAQUE : s.f.
Mettra un veau à l'attache. - Mett'un vieu à l'attaque.

ATTELLE : s.f.
Partie en bois du collier des chevaux, à laquelle s'attache les harnais ou traits.

ATT'LAGE : S.m.
Ensemble de chevaux. - Que bel att'lage. V. Att'lure.

ATT'LÉE : S.f.
Partie de la journée :
- J'vos d'main al' battrie à l'mon José, i y in n'o qu'pour énn' att'lée.
Je vais demain à la batteuse chez Joseph, il ne battra qu'une demi-journée.

ATT'LER : v.a.
Atteler :
- Attell' chés g'vos. Atteler les chevaux.
- I va falloèr s'y att'ler. Il va falloir en mettre un coup.

ATT'LOÉSE : S.f.
Cheville mobile qui fixe les traits du cheval au timon.

ATT'LURE : s.f.
Att'lage mal conditionné, harnachement défectueux. - Qué l'att'lure.

ATTISÉE : Brassée :
- Mets énn'attisée dins ch'fu. Mets une brassée de bois dans le feu.

ATTISOÈR : s.m.
Longue tige de fer, dont se servait le chauffeur de locomobile pour attiser le feu avant de mettre du charbon ou de bois. V. Tisonnier.

ATTRAITER : v.a.
Traiter : mettre un poulain pour la première fois aux traits.

ATTRAP'GINS : S.m.
Personne de mauvaise foi :
Marchandises de mauvaises qualités. V. Attrap'monn'.

ATTRAP'MONN' : S.f.
Tromperie :
- Tout o ch'est des attrap'gins, i l'ont vit'foait d'attraper 1'monn'.

ATTRINTCHILLAGE : Attirail, outils divers de culture ou autres :
- I l'est r'nu avec ses attrintchillages.
Il est revenu des champs avec tout son attirail
Transporter quelque chose.
- I l'avoait ses z'attrintchillages avec li. V. Bataclin.

AUBÈRE : adj.
Se dit d'un cheval, dont la robe est mélangé de poils blancs et de poils alezans.

AUBIN : adj.
Allure défectueuse du cheval, qui galope avant les jambes de devant, alors qu'il trotte avec les jambes de derrière.

AU D'LO : loc.
Au delà : - Au loin, au d'sus. Dins l'au d'lo. Dans la tombe.

AU D'VANT : loc.
Aller à la rencontre : - Aller au d'vant.
- In querriant fyin, j'irai au d'vant d'ti, a iro pusvit'.
J'irai à ton encontre avec les voitures de fumier.

AU PRIN-ME : loc.
A la première heure, très tôt :
- J'l'ai vu i s'in n'alloait au prin-me lier sin fourrage.
Il parlait très tôt lier son fourrage. V. A nonn', timp'.

AVALOÈR : s.m.
Harnais de cheval, se mettant sur la croupière et dont les extrémités se trouvant garnies de quelques mailles en fer, formant chaîne, et s'accrochant sur le brancard à un crochet placé au milieu de celui-ci, aidant ainsi à reculer le tombereau ou la voiture.
- In r'tchulant, j'ai cassé l'l'avaloèr. Le cheval en reculant a cassé l'avaloire.

AVALURE : s.f.
Altération du sabot du cheval, dans laquelle la corne se sépare de la peau.

AVANCHÈ : s.f.
Prolongement d'un toit servant de remise pour les instruments aratoires ou chariots. V. Appintis, halette, rabattu.

AVANT-BROS : S.m.
Région du membre antérieur du cheval, s'étendant du cou au genou.

AVANT-DARIN : int.
Avant dernier : - Ch'1'avant-darin mont. Avant le dernier tas de gerbes. V. Darin, dergne.

AVANT MAIN : S.f.
Partie du devant du cheval, comprenant la tête, le cou, le poitrail, les membres antérieurs.

AVANT TRAIN : s.m.
Partie d'une voiture qui comprend les deux roues de' devant et le timon.

AVATCHI : adj.
Détendre : - Ch'comb'est avatchi, feudroait vir al'l'erserrer.
Le câble qui tenait les gerbes sur le chariot est détendu, il faut le resserrer.

AVÉNAGE : S.m.
Impôt féodal qui se payait en avoine.

AVÉNN' : s.f.
Avoine : genre de graminées avenacées, qui fournit un g:rain particulièrement employé à la nourriture des chevaux.
- Sintir l'avénn'. Lorsqu'on se dépêche, on dit qu'on sent l'avénn".
- Avoèr froèd quant'o minge l'avénn'.
C'est ressembler aux vieux chevaux qui se refroidissent en mangeant leur avoine.

AVÉN'RIE : s.f.
Terrain ensemensé d'avoine.

AVÉN'RON : s.f.
Fausse ou folle avoine. V. Avron.

AVÉNIÈRE : s.f.
Terre sortant de blé et réservée à un ensemencement d'avoine.

AVÉRIE : s.f.
Avarie, 'dommage, accident :
- I m'est arrivé énn' avérie a m'voéture, j'ai cassée énn'reue.
J'ai eu une avarie à ma voiture, la jante a cassée.

AVÉRÉ : v.n.
Vrai : - I s'est avéré qu'ech 'qui m'o dit, étoait vrai, i l'a plu el'lind'main. Ce qu'il m'a dit était vrai, il a plu le lendemain.

AVERSE : s.f.
Petite pluie :
- I l'ost tcheut énn'tchott' averse, j'nai point pus finir m' pièche.
Il est tomber une averse, ce qui m'a empêché de terminer mon travail.

A VERSE : int.
Pluies abondantes :
- I l'o plu à sieux. - Chés récoltes sont versées.

AVIND' : v.a.
Retirer un objet bien souvent suspendu :
- Avind' me énn'andouille, qu'ej'foaich'énn'ratatouille.
Descend moi une andouille, afin que je fasse un ragoût.
- Avind' énn'bott'd'haricots. Descend une botte d'hariccts.

AVITCHULTEUR : s.m.
Aviculteur : celui qui pratique l'aviculture en élevant et vendant de la volaille. V. Cocognier.

AVITCHULTURE : s.f.
Aviculture : art de multiplier et d'élever la volaille ( en voie de développement ).

AVOÉSINÉ : v.n.
Et' mal avoésiné : - J'sus drol'mint avoésiné quoa qu'j'ai comm' cardons dins m'pièche.
J'ai un voisin qui n'ayant échardonné son champ, le mien s'est trouvé envahi par les chardons qui s'y sont égrainés, de même le chiendent ( Tchiendint ) le long de celui-ci.

AVRON : s.f.
Avoine courte :
- I l'o tell'mint foait se, qu'ém'n'avenn' a n'a point montée.

AZI : v.n.
Roussi, brûle par le soleil :
- Mes pâtures sont azies pas'solé, chés bêtes n'ont pus rien à minger.
L'herbe de mes herbages est brûlée par le soleil, mes bêtes n'ont plus rien à manger. En 1976, il fit une telle sécheresse, (Avril à fin Août sans eau) les herbages furent desséchés et roussis, les cultivateurs durent donner la récolte de foin et de paille, les soldats furent réquisitionnés pour la corvée de paille (achat dans les régions moins défavorisées) .''Le Gouvernement vota un impôt sécheresse, donnant une subvention aux plus atteint par cette calamité, suite à celle-ci, les pommes de terre atteignirent le prix de Mille francs la tonne (nouveau).